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Cloudsleeping
26 juin 2006

Kindu by night

dscn0623

Voici une beeeeeeeeeelle vue de Kindu...

plus une poignée de kylobites et en vrac quelques mega-octets de lettres produites lorsque j'étais à Kindu en mai dernier.

Kindu : cent ans de solitude… encore un emprunt facile au titre du livre de Garcia Marques (que je n'ai jamais réussi à terminer) car ici c'est l'isolement. Cette ville de quelques dizaines milliers d'habitants est le chef-lieu de la province du Maniéma, une des plus enclavées de la RDC surtout depuis que les trains qui venaient de Lubumbashi ont pratiquement cessé tout ravitaillement. Je me retrouve bel et bien dans un trou perdu. Je vis dans une maison un peu pourrie avec une collègue du CICR qui est la cheffe du bureau ici et dont je vais faire l'intérim pendant six semaines. Au début j'occupais la chambre d'un collègue qui était en déplacement dans le Katanga : avantage imparable, elle est équipe de l'air co. Désavantage : odeur hostile de celui qui l'occupe qui se dégage tout de suite. Pendent au porte-manteau cravates, chaussettes, moule-barre et chemises au col noirci. Malgré les bâtons d'encens rien n'y fait : l'odeur est tenace comme un préjugé au CICR. Toujours devoir s'adapter à toutes les situations… ça n'a l'air de rien mais quand c'est la septième fois que je change de logement ça devient un peu lassant. Surtout que les cheffes de Kisangani vont débarquer bientôt ce qui veut dire que je devrai leur laisser la chambre pour aller dormir sur un matelas par terre, sans moustiquaire dans l'autre chambre avec un autre collègue qui ronfle et où ça pue l'humidité. C'est pas étonnant du reste car lors de fortes pluies le toit perce en plusieurs endroits, dans la cuisine, l'office, la salle à manger…

Question bouffe, Kindu c'est pas le pied. On trouve peu de légumes en dehors des aubergines et la viande c'est quelques bouts de proc bien dur, de la chèvre bien sauvage voire le poulet bicyclette comme on dit ici. Avec ça un peu de riz collant local, avec de la tomate concentrée qu'on trouve facilement ici (ah quand même ! ce sont les seules conserves avec les boîtes de sardines) ou encore des patates douces complètement dégénérées et farineuses. Heureusement j'ai trouvé un jour un pot de mayonnaise "American Garden", blanche comme de la chaux insipide, bourrée d'épaississants ; le tout made in Dubaï.

Le problème pour la nourriture, c'est aussi de la conserver : non seulement il fait fort humide, ce qui nous pourri un pain ou un fruit sur deux mais en plus, le minuscule frigo ne fonctionne que quelques heures par jour : il n'y a pas d'électricité à part celui du générateur mais qui ne tourne pas tout le temps au prix du gasoil ! Donc même dans le frigo on peut sentir l'odeur des fruits moisis au bout de deux jours.

J'ai pu faire venir de Kinshasa un peu de pâtes et une bouteille de vin sud africain. Alors que je me réjouissais de la boire, j'ai du me clamer car ce vin semblait souffrir de tous les maux de ce pays : âcre, aigre comme un blanc homme frustré, pas de coffre ni de générosité dans le goût et ne supportant pas les changements de température probablement. Sinon à part ça, il y a de l'eau oui, l'eau bouillie et filtrée qui a un goût métallique et chloré, on s'y fait. Tout comme à la douche à l'eau froide (bon il fait bon ici : 35°), aux rats (deux tués en un mois) et aux moustiques qui infestent par poignées les chambres et le salon… on en trouve jusque dans le frigo, c'est dire s'il est efficace…On s'habitue à peine à manger tous les jours la même bouffe médiocre surtout, lors des jours de disette d'électricité, quand elle est cuisinée sur le réchaud à pétrole lui laissant un arrière goût de fuel.

Voilà, je découvre peu à peu les affres de Kindu et de cette sinistre baraque où je vis seul maintenant que ma collègue est partie en mission et que ma boss a finit son inspection. Enfin c'est moi qui l'ait choisi après tout car Kindu présente un avantage incommensurable par rapport à Kisangani où je suis censé être basé : c'est le seul échappatoire que j'ai pu trouver afin d'être séparé de l'ambiance nauséabonde et workalcoolique de mes collègues (notez que j'écris cela au féminin) qui sont là-bas. Ça c'était l'avantage que je connaissais avant de partir mais j'en ai découvert sur place deux autres : d'abord la chasse des chiottes fonctionne beaucoup mieux ici (c'est juste une question de priorité dans la vie), ensuite je vais même pouvoir me faire un peu de télé. Venant de Kinshasa où j'ai vécu six mois sans voir une news, ni un film ou une pub, je découvre avec surprise et bonheur une grosse télé et un décodeur. Enfin je vais savoir ce qui se passe ailleurs que dans ce Congo foireux et je pourrai même voir parfois des films !

Mais le premier soir de solitude, après une journée à écouter les histoires abracadabrantesques de quelques partenaires congolais, rien, rien du tout ne venait de l'antenne satellite. Ma collègue avait-elle décidé de résilier l'abonnement suite au conflit interpersonnel qui l'opposait à son collègue, grand amateur de télé, qui vivait précédemment avec elle ? En tous cas c'est ce qui est arrivé à ses relations avec les autres êtres humains : résiliées, abolies pour mieux se consacrer au travail 12 h par jour. Alors je reste là à m'acharner sur ma télécommande tout en mangeant mon pain et ma boîte de sardine. J'accumule les verres de ce vin sud af bouchonné en me disant : à quoi bon la télé de toute façon ? A quoi bon implorer cette foutue antenne comme une statuette fétiche ? Pour voir CNN et les news de TF1 ? A la rigueur la RTBF sur TV5 ? Pour m'entendre annoncer au JT de nouvelles grèves dans le pays… la même chose que du temps de Françoise de Moortele en somme, y a pas de raison pour que ça change tellement… rien à perdre donc. Le DVD de "walk the line" sur mon laptop fera beaucoup mieux l'affaire pour tuer le temps et les verres de vins, puis dodo : 21h30. Autour de la moustiquaire les hostilités débutent : les bourdonnements aigus des dizaines de moustiques se mettent en action. Heureusement j'ai aspergé la chambre de ces chimiques anti-moustiques que je vais respirer toute la nuit à plein poumon. Je ne m'endormirai pas avant des heures tant les insomnies sont devenues mon quotidien… et puis il y a toujours cette musique qui raisonne de rues en rues qui me donne l'envie de me relever à toute heure de la nuit pour trouver où cela se passe et l'écouter jusqu'au petit matin. Mais je n'irai pas : nouvelles mesures de sécurité décrétées par ma boss intrépide.

Les occasions de sorties à Kindu sont quasi inexistantes : c'est une toute petite ville et on doit y trouver à peine un ou deux buibuis où on peut y manger. Oh rien de bien fastueux : de la chèvre au goût plus que sauvage et des poulets faméliques qui picoraient encore la veille dans les tas de détritus et de boue à l'entrée de l'établissement. On vous sert cela dans des assiettes encore graisseuses du repas précédent, pas de couvert, à la main, ça a tellement plus de goût ! Vu le temps d'attente et les moustiques qui vous guettent le soir, on n'a pas souvent envie d'y retourner… sauf si on n'a vraiment plus rien dans le frigo, ce qui est pourtant fréquent !

Les Congolais ici sortent peu le soir : il semble que la fête et la musique se fassent dans des cadres plus privés (et donc moins chers) et plus familiaux : naissances, mariages, deuils, sont autant d'occasions pour égayer les maisons de mélodies entraînantes. Ce sont le plus souvent des chants repris en chœur et accompagnés de puissants tambours qui retentissent dans tout le quartier... pour mon plus grand bonheur ! Et c'est tellement plus beau que le tonitruant ndombolo des jeunes. Les offices religieux -des églises de réveil en particulier- sont également célébrés tout en musique et on sent toute la joie qui émerge de ces fidèles, pourtant si misérables pour la plupart. Quel plaisir, au hasard des moments de la journée ou de mes déplacements, d'arrêter mon I-pod ou la musique qui tourne sur le laptop pour de tendre l'oreille à un chant lointain qui monte comme une clameur. L'Afrique est donc bien la patrie du chant, de la danse et il faut pouvoir la cueillir à tout moment, là où elle se trouve car à Kindu en tout cas, il n'y a pas un jour, une matinée ou une soirée sans elle. Hier encore passait dans ma rue une fanfare qui venait annoncer en grande pompe la bénédiction provinciale du nouveau pasteur kimbanguiste (Simon Kimbangu ayant été dans les années 50 LE prophète des congolais qui a supplanté Jésus-Christ lui-même dans le cœur de pas mal d'entre eux, voilà ici un type "plus célèbre que Christ" et John Lennon). Que de monde défilait, que de flonflons et surtout quel impact avaient ces plusieurs dizaines clarinettistes, trompettistes et trombonistes accompagnés de tambour surpuissants ! Cet ensemble dégage une puissance sonore assez ahurissante et très entraînante. Je crois que la force aussi de la musique réside dans le chant collectif, ce bonheur de chanter en chorale donne tellement de force individuellement et c'est ce qu'on très bien compris les églises de réveil qui sont beaucoup plus basées sur les chants et les puissantes harmonies traditionnelles plutôt que les chants hybrides et coincés des catholiques congolais (pour ce que j'en ai vu du moins).

Je me souviens aussi du chant de soldats qui s'immisçait dans mon sommeil lorsque qu'ils faisaient leur jogging très tôt le samedi matin ou ce deuil célébré chez nos voisins lorsque j'étais à Lubumbashi, ça vaut déjà beaucoup qu'une marche militaire ! Et même lorsque la journée est grise et qu'il n'y a pas le soleil (comme aujourd'hui), c'est pas la fête en Afrique, mais ce seront ces chants au détour des rues et des quartiers qui vont lui redonner gaieté et couleur. Voilà pour l'ambiance du côté congolais.

Pour les expats (un monde à part de celui des Congolais…), les seules possibilités d'avoir un air de vie sociale est offert par… la MONUC, c'est-à-dire la mission de l'ONU au Congo. A Kindu sont basés de gros contingents de soldats sud-africains, boliviens et uruguayens. Comme ces gens-là ont tendance à s'ennuyer fermement et à être très bien équipés vu leurs capacités logistiques. Ils ouvrent les portes de leur compound le vendredi soir aux différentes ONG afin d'y venir prendre un verre jusqu'à 22h00. J'y ai été un vendredi soir de pluie avec une fille de la coopération allemande qui connaît un peu le terrain…

Plutôt habitué aux soirées smoking et aux défonces spliffs pacifiques, jamais je n'avais côtoyé de militaires auparavant, pas même lors du défilé du 21 juillet. Voilà que je débarque au bar des officiers planté au sommet de deux énormes containers, les gros baffles de la sono crachent et je me retrouve face à une bande de molosses moustachus, à moitié édentés, tatoués de pied en cape, les pectos bien saillants sous le singlet. Les crânes rasés renforcent les traits carrés et martiaux des visages dans lesquels on ne lit pourtant rien de fondamentalement méchant…Tous ces sergents, capitaines et autres regardaient un match de rugby éructant à la moindre action de ce jeu auquel je ne comprenais rien. La force du commandement passe par la puissance et l'autorité des cordes vocales, aussi un événement sportif comme celui-ci est aussi l'occasion pour tous ces messieurs de faire de leur petit coq : la confrontation consiste à racler la gorge le plus durement possible pour supporter aveuglément la moindre action sur le terrain de leur équipe fétiche. Plus violemment tu gueules, plus tu auras une chance de te faire respecter ; un grand major n'assoie donc son autorité qu'à l'impact de ses cordes vocales… et à la rondeur de son gosier (car ça descend pas mal de bière le vendredi soir), on n'en demande pas plus à ces gens-là.

Voilà que j'achète gentiment un six pack de bières sudaf que je déguste gentiment en regardant ce sport mêlé de curieuses bagarres collectives organisées (je veux dire sur le terrain, pas dans les gradins comme au foot). Le plus gradé des officiers, un colonel moins rébarbatif que les autres, me demande si je suis satisfait de ces bières. Étonné de sa sollicitude, je lui explique combien je suis content de boire autre chose que la Primus frelatée qu'on trouve au Congo. Après m'avoir vanté les mérités de son club (les Blue Bulls qui sont en train de gagner qu'il "m'invite" à supporter aussi), il m'assène : "you must drink faster". Sur ces injonctions, bon soldat, je lui réponds un sourire en coin "Yes Sir!" L'Allemande avec qui je regardais le match éclate de rire en me disant que j'ai bien compris le ton de l'endroit… Le colonel se ramène quelques temps après m'offrant deux autres cannettes que je vais vider prestement à la victoire de son club.

Je suis pas spécialement costaud, c'est juste, mais là, j'étais vraiment le gringalet de l'histoire : la moindre poignée de main me broie les os et une petite claque dans le dos de bienvenue manque à peine de m'étaler à terre…il ne manquait plus qu'un concours de bras de fer, des gros cubes Harley et un concours Miss T-shirt mouillé pour achever le tableau... Et le plus cocasse c'est que tous ces soldats avaient délaissé leur tenue de combat, se promenant en casual, c'est-à-dire en tout petit short bien moulant, tongues de tafiole et singlet, uniforme que ne renieraient pas les plus belles tarlouzes de Brighton. Peu après le match des gens d'autres organismes se pointent, ouf, je suis plus le seul civil filiforme à lunette et longs cheveux de la fête ! Je parle avec un Français qui travaille pour la coopération italienne et qui m'explique à quel point les Congolais sont une exception en Afrique, spécialement par rapport à l'Afrique de l'Ouest où il a travaillé auparavant. Pour lui, les Congolais ont certes subi la guerre mais beaucoup moins longtemps qu'à l'Ouest et ils sont eux-mêmes responsables de leur déclin, toujours prêts qu'ils sont à se faire les pires saloperies pour pouvoir piller, voler ce qui appartient à son voisin. La jalousie, la malveillance, par rapport à la réussite d'autrui, la convoitise et la cupidité sont des moteurs bien néfastes dans la mentalité et sapent énormément d'initiatives locales courageuses. Aucune abnégation ou sens du bien commun, c'est chacun pour soi et tout pour moi la plupart du temps. Ça commençait avec "voler un peu mais pas trop" disait Mobutu ; voilà comment ruiner un peuple et une mentalité. L'ignorance due à un enseignement défaillant permet d'influencer les gens comme le vent sur une girouette et l'absence de tout recul critique permet à la superstition et à la sorcellerie de triompher par la peur. Le poids de la tradition est souvent un frein à l'évolution : au village, ne venez pas construire votre maison avec des tôles ondulées au lieu des matériaux traditionnels, on vous ensorcellerait vite fait pour oser faire "différemment". Ici on est souvent à l'opposé de l'humanisme, de la sagesse et de l'amour du prochain bien que les Congolais se disent fièrement chrétien…Les "autres" ne méritent ni respect ni vie parfois, tout comme les pygmées qui ne sont même pas considérés comme des hommes par certains bantous effrayants (sauf par Mobutu en son temps!).

Il est vrai que les guerres et la situation de lutte pour la survie ont violemment accentué ces tendances. L'exemple le plus récent est aussi celui révélé par Radio Okapi : à Lubumbashi, des Congolais se sont fait passés pour des recruteurs de la MONUC et ont sillonné des quartiers de la ville avec des documents soi-disant officiels. Ils procédaient à un faux engagement des personnes qui se présentaient chez eux, en fonction de leur type d'expérience professionnelle. Évidemment ils faisaient payer des sommes astronomiques pour ces documents. C'est vraiment révoltant de voir à quoi certains Congolais sont prêts pour se faire de l'argent sur le dos de leurs frères et les enfoncer encore de plus belle dans la misère. Bon je serais injuste de ne parler que de ceux-là ! De Lubumbashi à Kinshasa, Kisangani ou Kindu, j'ai également rencontré des gens avec un courage et une dignité dont bien peu d'entre nous seraient capables dans des conditions de vie si désespérantes, un passé si amer et des perspectives si difficiles… Ceux-là sont aussi ceux qui m'ont réchauffé le cœur de simples petits mots ou gestes et donné la force de continuer dans les moments difficiles. Je pense en particulier aux employés du CICR avec qui j'ai eu le bonheur de travailler pendant une année. Puissent ceux-là arriver à relever leur pays ! Nous discutons de tout cela et vers 22h00 sonne une sorte de cloche qui annonce que le couvre-feu des soldats va bientôt commencer. Dernières gorgées de bière, dernières paroles échangées avec des gens que je ne reverrai plus jamais… puis départ du compound. Je rentre par une piste rendue encore plus chaotique par les trombes d'eau. A la maison CICR, il fait noir et il pleut toujours, je ne rallume même pas le générateur pour avoir un peu d'électricité, je vais me coucher directement, il est 22h30. That's Kindu by night…

Dans ce genre de métier qui amène à travailler dans les trous les plus perdus, on rencontre de bien curieux spécimens que jamais je n'aurais pas rencontré autrement. Est-ce vraiment un bien, je ne sais pas. Je parlais précédemment de ces contingents sudaf de la MONUC, mais celui que j'ai rencontré lors d'une mission terrain dans un bled encore plus paumé que Kindu, n'est pas des moindres non plus. Jean-Luc, un Français de 45 berges, est un chercheur d'or ("mon père était un chercheur d'or, l'ennui c'est qu'il en a trouvé" chantait Brel…), un orpailleur de la pire ou de la meilleure espèce ? Je ne sais pas. Il entend bien se faire les golden balls dans les mois qui viennent. Selon lui, s'il trouve un bon filon, à peine une année dans ce trou perdu, devrait lui permettre de gagner assez pour assurer sa subsistance jusqu'à la fin de ses jours. Et encore comme il ne doute de rien, il me dit qu'il trouvera peut-être un très gros diamant… Une seule de ces pierres de quelques centaines de carat et il peut se casser directement, fortune faite, rentrer au pays acheter une belle maison et vivre confortablement jusqu'à la fin de ses minables jours. Tout dépend comment il se comportera : en pilleur sans vergogne comme tant d'autres ici ou bien en "mécène" dans un pays qui en a bien besoin. Il a décidé de tout sacrifier à ce nouveau travail qu'il fait, quasi seul ; toutes les chances sont de son côté m'assure-t-il… Je n'en suis pas convaincu. On est au Congo et ici rien ne peut fonctionner suivant le moindre schéma pré-établi, et je le suis d'autant moins que, par inadvertance, il m'a dit un soir que le dernier blanc qui était venu exploiter des concessions dans la région s'est fait descendre dans des circonstances obscures…

Soundtrack Kindu mai 06 :

                                                                                                                     

  1. Nicole Willis : Siesta (il faut vraiment l'écouter : c'est du parfait cloudzzzzzz

  2. John Lennon : n°9 Dream (toujours le même mais un style totalement différent chaque fois!)

  3. The Beatles : The Fool on the hill (c'est moi, aucun doute)

  4. Mick Jagger : Angel in my heart

  5. Sharko : Spolite

  6. Grandaddy : El camino in the west (collapsed and futurless)

  7. Pavement : Shady Lane

  8. Bad Company : Bad Company

  9. Dire straits : Brothers in arms (we're fools to make war on our…)

  10. Bob Dylan : Love Sick

  11. Paul Simon : Sound of silence (live : hello darkness…)

  12. Catpower : Good Woman

  13. Susheela Raman : Song to the siren

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Commentaires
B
- http://www.francerugby.fr/regles<br /> <br /> - http://www.bierengezondheid.be/index_fr.jsp?Page=actueel&Doc=actueel
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