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Cloudsleeping
2 juillet 2008

D’un monde à l’autre

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DSC00874DSC00842D’un monde à l’autre, d’une croix à l’autre… j’ai troqué la rouge du CICR pour celle de Justice, l’une tachée du sang des conflits internationaux et l’autre, non moins gothique, annonçant comme un avis mortuaire, ou bien une résurrection selon l’humeur des stroboscopes. Chacun porte sa croix et par moment celle des autres. Pour ma part, j’ai posé celle d’humanitaire pour rejoindre cet été une communauté bien loin de tous ces soucis planétaires et qui ne vit que pour la musique, celle des festivaliers. Aaaah ! retrouver la pleine Werchter, ses odeurs poisseuses, du son à fond les bastringues et, cette année, une affiche-dream-team. Voilà ! C’est tout ce qu’il me faut après ces quelques années d’enfermement au dehors ! Le 2 juillet marque le début d’un été dont seuls la Belgique et Yves Leterme ont le secret : il pleut au plat pays... mais ils sont venus ils sont tous là, les fans, arrivant en train en voiture en moto avec leur tente et leur matelas pneumatique sous le bras, ils sont prêts à affronter les pires intempéries et les chiottes les plus abominables pour servir leurs sombres idoles.

DSC00824Sous la tente du Marquee, un inconnu pour moi, Shameboy, balance ses griffes d'electro tordues sur d'énormes beats de techno qui font déjà trembler le plancher et lever les mains, c’est bon signe… l’ambiance est déjà chaude et il n’est pas encore 19h00. C’est aussi cela ces festivals : les découvertes de nouveaux talents qui sont révélés non pas par les chiffres de vente mais par le hurlomètre des festivaliers. Bon il est vrai que, le plus souvent, il en faut peu pour les allumer : même Lenny Kravitz semble retrouver un peu la grâce du public, malgré sa soupe avariée qu’il se force encore à ressortir tous les deux ans : le rancunier, American woman passe impeccablement la rampe, Let love rule est toujours cet hymne post hippy pour une petite communion de born again reconverti en démocrate et Are you gonna go my way, pillage made in sixties, drôlement efficace pour faire bouger les têtes des rockers désœuvrés.

Mais le gros œuvre de la soirée est plutôt une affaire de DJ et de beats-bidouilleurs : 2 many DJs est attendu chaque année par les festivaliers comme une sorte de Beaujolais de la dance, quoi, un Beaujolais?? et ils livrent un set tout fringant, où les frères taquinent un peu la tête d’affiche de la soirée en ouvrant sur quelques samples de Hey Boy, Hey Girl ! Ceci dit, les mash up entre rock et electro ont quelque peu laissé la place à une espèce de techno extraordinairement efficace qui empoigne tous les fans après seulement quelques mesures de ces beats gras et imparables auxquels ces soul brothers ne m’avaient pas habitué, moi qui n’aie plus mis les pieds dans des festivals depuis trop longtemps. C’est pourtant cela qu’on attendait : une foule en transe qui bouge et bondit comme un seul homme au son industrieux et renouvelé de ceux qui doivent compter parmi les DJ’s les plus inventifs d’Europe ; ouf ça vaut quand même mieux qu’un Beaujolais de fond de château. Tout le monde la main en l’air ! Sur la gauche sur la droite et jusqu’au fond derrière !!! Chemical Brothers qui clôture la soirée a également changé de style. Pour cette tournée, ils semblent avoir laissé tomber les big beats pour des sons plus electro plus sobre et des tissages sonores d’une grande qualité. Mais l’intensité de la prestation semble avoir diminué au final. Prochaine étape : dimanche 5 pour notamment, Justice et dEUS ! Stay tuned!

Daoud Yakubu

Soundtrack juin et découvertes de festival :

-          Rival= D’un monde à l’autre (live, 360° de perception)

-         Sizzla= Trust & Love

-    Weird MC= Ijoya (une bombe made in Lagos)

-    Solid= Delly Ranks

-    Buju Banton= Champion    

-     Shameboy= Rechoque (LRX Remix)

-     Leftfield= Afroleft 

-         Digitalism= Idealistic

-         Tindersticks= The other side of the world

-         Alain Bashung= Résidents de la république

-         Isobel Campbell & Mark Lanegan= Shotgun blues

-         The Seatsniffers: She’s mine

-         Willy DeVille= Who shot the Lala ?

    

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